Isabelle Sarcey
Mes publications
D’aussi loin que je me souvienne, la passion de l’écriture a insufflé du sens à ma vie.
C’est par la voix de mon père et son talent de conteur que les mots me furent donnés, lorsqu’à la nuit tombée, je m’endormais, bercée de légendes bretonnes ou de fables auvergnates.
Plus grande, j’écoutais, captivée, les histoires fantastiques que ma grand-mère brodait pour moi. Diables et fantômes se mêlaient aux décors de mon enfance, la dame blanche murmurait des formules magiques, tissant avec délicatesse le frisson de la peur et celui du désir.
Puis la poésie est venue m’habiter, me nourrir, corps et âme. Ces mots-là mis en bouche, je les ai goûtés, croqués, savourés. Je sens le poids et la texture de chacun d’eux au creux de ma langue. J’y reviens souvent. Ils laissent en moi leurs empreintes.
Enfin, les livres. Tous les livres, ceux que je lisais et ceux que je rêvais, ces trésors infinis.
Aujourd’hui encore, lorsque la vie me propose des voies escarpées, des obstacles à franchir, une seule pensée me réconforte sans jamais faillir : quoi qu’il advienne, il me restera toujours l’écriture. Privée de tout, y compris de liberté, cette liberté qui m’est si chère, même dans ce cas-là, si une feuille et un crayon me sont donnés, alors, je n’aurai nulle crainte. Je ne me connais qu’une intime certitude, l’unique qui jamais ne me lasse, cette passion que rien ne dément, l’écriture.
La rivière souterraine s’est longtemps écoulée secrète, sinueuse et j’ai emprunté quelques chemins de traverse avant qu’elle ne jaillisse, avant d’inventer mon métier. Tour à tour biographe, auteure, animatrice d’atelier d’écriture créative, formatrice en compétences rédactionnelles, désormais, je vis ma passion et je vis de ma passion.
Aux personnes que j’accompagne, j’aime dire que, comme un guide de montagne, j’ai arpenté le sentier et qu’il est merveilleux. J’y ai déposé des jalons, des repères, je sais ses risques et ses beautés, j’ai construit des haltes et je connais les paysages qui surgissent aux détours de la pente. Et si d’aventure, des parts obscures venaient à se dresser entre les lignes, comptez sur moi, je lèverai haut la lampe pour éclairer les confins.
Au plaisir de vous rencontrer !